[2022파리국제컨퍼런스] 〈총이아닌교육과의료를!〉 

<총이아닌교육과의료를!>

엠마뉴엘 크하메흐 Emmanuelle Kraemer | 프랑스PCRF기관지편집장 

현국제정세의 객관적조건은 제국주의의 위기가 가중되는것이다. … PCRF는 제국주의국가들간에 고조된 긴장이 그들 독점체들의 독점적이익을 위해 지역분쟁을 도구화하거나 촉발시키는 결과를 낳고있다고 경고해왔다. 이런 맥락에서 2022.2.24 러시아는 우크라이나의 북동쪽으로 진입해 도시들을 폭격함으로써 우크라이나전을 개시했다. 이분쟁의 첫번째원인은 러시아와 서방나토회원국들간의 제국주의간 대립이다. 

돈바스민중은 미국과 프랑스를 포함한 유럽의 지원을 받는 우크라이나국수주의자들과 우크라이나를 자기영향권안에 두려고 하는 러시아간의 분쟁에서 인질이 됐다. 우크라이나를 <돕기> 위해 바이든이 지원한 막대한 액수가 증명하듯이 미국은 우크라이나를 통해 러시아와 대리전을 벌이는것을 선택했으며 인도태평양지역에서 주요경쟁국인 중국을 더 잘 견제하기 위해 확실히 러시아를 약화시키길 원한다. 미국은 무기를 제공하고 우크라이나는 총알받이역할을 한다. 어쨌든 한대륙의 공간에서 러시아의 문제를 처리해야하는 프랑스와 같은 유럽제국주의국가들과 미국의 이해관계가 완전히 일치하지는 않는다. EU(유럽연합) 자체내에서도 이를 주도하고자 하는 프랑스가 밀고있는 유럽군을 둘러싸고 모순이 발생하고있다. 양측의 명분이 어떻든간에 우크라이나에서의 무력충돌은 두전쟁진영간의 첨예한 경쟁의 결과다. 

러시아와 우크라이나의 공동주의조직과 프롤레타리아트의 과제는 전쟁을 혁명적내전으로 전환시키는것이다. 전선과 도심에서 사상자를 낳은 참화와 민중의 요구에 반하는 전쟁비용규탄, 민생파탄·전쟁수혜자규탄투쟁, 러시아군과 우크라이나군간의 형제적관계형성을 통해 가능하다.

… 프랑스의 혁명적인 공동주의조직들은 제국주의와 프랑스제국주의에 대항하는 투쟁에 강한 책임감을 갖고있다. 우리당은 1년도 더 전에 아프리카와 그밖의 지역으로 퍼져나가는 프랑스제국주의를 저지하기 위해 프랑스공동주의운동에 구체적인 행동제안을 공개적으로 내놓았고 이번에도 다시 하고있다. 

프랑스항공모함 샤를드골이 잠시동안 우크라이나전에서 지중해의 나토함대를 지휘했는데 그걸 또다시 준비하고있다는것을 알고있다. 우리는 군함이 통과하는 막세이·툴롱항구와 몽드막성·안시·박스·보클뤼즈등 오늘날 우크라이나국경으로 향하는 프랑스군의 출발기지들에서 프랑스제국주의의 계획을 저지하기 위해 모든것을 해야한다. 오직 공동주의자와 계급적인 노동조합만이 프랑스의 제국주의전쟁에 맞서 필요한 실천적이고 실질적인 일을 추진할것이다. 총이 아닌 교육과 의료를 위한 재정! 전쟁공채가 아닌 민중의 요구 충족!

Déclaration du PCRF sur la guerre en Ukraine

Emmanuelle Kraemer | Parti Communiste Révolutionnaire de France  

발췌 extracted

Les conditions objectives de la situation internationale actuelle sont celles d’une crise aggravée de l’impérialisme. Or la cause des crises est le mode de production capitaliste. Cette cause est aggravée par le capitalisme des monopoles, c’est-à-dire par le stade impérialiste du capitalisme, car elle repose sur la contradiction principale entre la production de plus en plus sociale et la propriété privée des moyens de production et d’échange. L’organisation socialiste de la production est le seul moyen d’éradiquer les causes de la crise et de l’exploitation capitaliste, les causes de la guerre et de la misère.

Aujourd’hui, le terme «impérialisme» est surtout utilisé pour désigner vulgairement une politique étrangère agressive, surtout militaire, d’un État développé, et ce, aussi bien dans les médias bourgeois que par les politiciens de «gauche» impérialisme, notamment la social-démocratie, ou de la «gauche de la gauche» ou même par certaines organisations se réclamant du communisme. Même si ces phénomènes sont le prolongement de l’impérialisme dans la politique étrangère de différents États, il faut lui chercher avant tout une base économique. L’impérialisme est le capitalisme de monopoles. L’origine des guerres de repartage entre grandes puissances, depuis l’introduction du «nouvel ordre mondial» impérialiste, est dans la concurrence des monopoles et les rivalités de leurs Etats. En régime capitaliste, a fortiori au stade impérialiste, les entreprises, les divers secteurs économiques et les pays ne peuvent se développer également. Les pays se développent par bonds, les uns s’enrichissant au détriment des autres. Une pyramide impérialiste se façonne avec des centres principaux et secondaires, et une échelle mobile des positions dans la pyramide en fonction de leur force économique, militaire et politique.

Depuis des mois, le PCRF alerte sur les conséquences des tensions accrues entre impérialismes (USA, pays de l’UE, Russie, Chine), qui instrumentalisent ou favorisent des conflits locaux dans l’intérêt exclusif de leurs monopoles. C’est dans ce cadre que, le 24 février 2022, la Russie a déclenché une guerre contre l’Ukraine, à travers l’entrée de l’armée russe au Nord-Est de ce pays et les bombardements de plusieurs villes ukrainiennes. Mais la première cause de ce conflit est l’affrontement inter-impérialiste entre la Russie et les pays occidentaux membres de l’OTAN. Le peuple du Donbass est devenu un otage dans la lutte entre, d’un côté, l’Ukraine nationaliste soutenue par les Etats-Unis et les pays européens dont la France, et de l’autre côté, la Russie de Poutine qui cherche à faire revenir l’Ukraine dans sa zone d’influence. Comme le prouvent les sommes colossales obtenues par Biden pour «aider» l’Ukraine, les Etats-Unis ont choisi de faire avec l’Ukraine une guerre par procuration contre la Russie, qu’ils veulent voir définitivement affaiblie pour mieux s’occuper de leur rival principal chinois dans la zone indo-pacifique : les EU livrent les armes, les Ukrainiens servent de chair à canon. Les intérêts états-uniens ne correspondent ainsi pas parfaitement avec ceux des pays impérialistes de l’Europe comme la France, qui sait qu’elle devra compter de toute façon avec une Russie dans l’espace continental. A l’intérieur même de l’UE, les contradictions ont transpiré autour de l’armée européenne poussée par la France qui en voudrait le leadership. Indépendamment des prétextes utilisés par les deux parties, le conflit militaire en Ukraine est le résultat de l’aiguisement de la concurrence entre les deux camps belligérants, principalement axée sur les sphères d’influence, les parts de marché, les matières premières, les plans énergétiques et les voies de transport ; la situation, les positions des uns et des autres et les contradictions au sein de l’UE, ne peuvent se comprendre sans le sujet du gaz russe en Allemagne ou du gaz de schiste états-unien par exemple. La France est aussi le troisième investisseur en Russie, le premier employeur dans ce pays, et elle joue également sa partition tandis que sa présence en Mer Noire et en Méditerranée s’est récemment renforcée en concurrence avec la Turquie et en alliance avec la Grèce, l’Italie et la Roumanie.

Un mot aussi sur la Chine qui a passé un accord bilatéral avec l’Ukraine quelques mois avant le déclenchement de la guerre, pour des investissements dans les chemins de fer, les aéroports et les ports, ainsi que dans les infrastructures de télécommunications à travers l’Ukraine. Chine qui est désormais, devant la Russie, le plus grand partenaire commercial de l’Ukraine, réalisant 14,4% de ses importations et 15,3% de ses exportations. L’Ukraine a d’ailleurs décidé de retirer son nom d’une déclaration internationale antichinoise sur les «violations des droits de l’homme» dans le Xinjiang. Ces concurrences ne peuvent donc pas toujours être résolues par des moyens diplomatico-politiques et des compromis fragiles.

C’est la confirmation que la guerre est la continuation de la même politique avec d’autres moyens. C’est la preuve que la guerre impérialiste, ainsi que la mort et la destruction qu’elle provoque, découlent inévitablement de la concurrence capitaliste, de son mode de production. Rappelons que sous le socialisme, contrairement au discours antisoviétique de Poutine du 21 février, les peuples russe et ukrainien vivaient en amitié et prospéraient en paix. L’impérialisme ne se définit pas comme une politique d’agression ou d’annexion, ou de colonialisme ou de conquête, comme le font vulgairement les formations petites bourgeoises ou même communistes révisionnistes khrouchtchéviennes. L’impérialisme, nous simplifions volontairement, c’est le capitalisme de monopoles. La Russie est-elle impérialiste ? OUI ; le PCFRussie n’y changera rien, pas plus que la partition de l’URSS reprise par Poutine pour l’hymne russe, pas plus que les drapeaux rouges qui défilent le 9 mai. Bien sûr, tout cela joue sur nos “sentiments”, “notre affect communiste”.

La question de la guerre est une des plus complexes à analyser de façon matérialiste historique et dialectique. Les passions humaines ne sont jamais loin, favorisant des prises de position sentimentales, marquées par le subjectivisme, d’autant plus que les médias bourgeois vont orienter l’opinion publique à coups d’images sensationnelles vraies ou créées.

«Pour déclencher les guerres impérialistes, il faut d’abord mater l’arrière», disait Staline. «L’ennemi nous a attaqués», «L’agression est le fait de X», «Les droits historiques et nationaux de Y ont été violés», «Nous allons sauver les peuples de tel pays»; autant de formules qui aiguisent les convictions, mais ne répondent pas à la démarcation tracée par le socialisme scientifique, la guerre est-elle juste ou injuste pour une partie ou les deux? Du point de vue marxiste, c’est le sens politique de chaque guerre qu’il faut définir, dans chaque cas particulier. Mais comment faire pour définir le sens politique d’une guerre? Toute guerre n’est que la continuation d’une politique. A quel genre de politique la guerre actuelle fait-elle donc suite? Est-elle la continuation d’une politique du prolétariat? Ou bien est-elle plutôt la continuation de la politique impérialiste, de la politique de domination, de pillage et d’oppressions d’une bourgeoisie réactionnaire décadente? Il faut poser la question pour y répondre clairement: la guerre actuelle est une guerre de brigandage. Ceux qui se mettent du côté de la Russie (nous passons sur le discours sur la “dénazification” comme justification du gouvernement russe) théorisent en fait sur un monde multipolaire ou deux camps s’affrontent, celui russo-chinois contre l’axe EU-OTAN, voire UE. De là, ils en déduisent, un peu à la manière de la théorie des 3 mondes, qu’il faut soutenir le camp qui lutte contre l’impérialisme principal “le plus fort” et donc qu’il faut se mettre du côté de la Russie. Ceux-là prennent pour exemple l’URSS avec ses alliés occidentaux contre le nazisme sur le mode “d’abord on s’occupe du fascisme puis on lutte de classe”. Mais ils commettent d’après nous une grave erreur. Pour soutenir ou s’allier provisoirement avec un pays impérialiste (nous ne revenons pas sur ceux qui avanceraient, contre le léninisme, que la Russie n’est pas impérialiste), il y a une condition : c’est que cette tactique internationale se soumette à l’intérêt supérieur du prolétariat mondial. Ce qui était le cas avec l’existence de l’URSS et le front uni national devenu front uni international contre le fascisme. Cet aspect stratégique fondamental est même un élément de la «permanence de la Révolution» qui s’oppose à la «révolution permanente» des trotskystes, et qui explique pourquoi défendre l’URSS dans sa phase ascendante surdéterminait en partie les tactiques et stratégies de tous les PC dans tous les pays du monde. Aujourd’hui où est l’URSS ? Nulle part. La situation n’est pas celle de la deuxième guerre mondiale.

Le «géopolitisme» consiste bien, à soutenir un impérialisme contre un autre, présenté ou jugé comme «le plus dangeureux» (américain, russe ou chinois, selon les organisations), comme si le danger ne provenait pas du système mondial des Etats impérialistes! Où est la position indépendante des communistes dans tout cela ? … 

Certains communistes défendent de telles positions géopolitiques, défendent le droit russe à attaquer les pays à sa frontière, l’alliance “russo-chinoise” contre celle des EU et l’OTAN. Quelles peuvent être par exemple les tâches des prolétaires et organisations communistes russes et ukrainiens ? L’objectif est de transformer la guerre en guerre civile révolutionnaire en s’appuyant par exemple sur la calamité des morts au front et dans la population, sur la dénonciation des dépenses de guerre contre les besoins de la population, la lutte contre la vie chère, contre les profiteurs de guerre, un travail de fraternisation des soldats russes avec les soldats ukrainiens etc. La situation n’est pas facile alors que l’invasion décidée par Poutine a resserré dans un premier temps les Ukrainiens autour de Zelenski. Mais déjà des soldats ukrainiens et russes se révoltent des deux côtés et ne veulent pas servir de chair à canon pour leur bourgeoisie.

Telles peuvent être les tâches des marxistes-léninistes, et non de soutenir leur bourgeoisie et ses interventions militaires. S’il est de l’intérêt des monopoles capitalistes et de leurs États de faire la guerre, il est de l’intérêt des peuples de s’opposer à leurs plans et d’exiger la paix à travers la lutte.

Les organisations communistes révolutionnaires de France ont une forte responsabilité dans la lutte contre l’impérialisme et leur impérialisme français. Notre parti a fait publiquement des propositions d’action concrètes au mouvement communiste de France, il y a plus d’un an, pour gêner l’impérialisme français (qui se déploie en Afrique et ailleurs), nous les refaisons encore… Nous savons que le porte-avions français Charles de Gaulle a pris pendant un moment le commandement de la flotte de l’OTAN en Méditerranée dans le cadre de la guerre en Ukraine et qu’il s’y prépare à nouveau. Nous devons concrètement tout faire pour gêner les plans de l’impérialisme français aux ports de Marseille ou de Toulon où transitent les navires militaires, ou à Mont de Marsan, à Annecy, à Varces, dans le Vaucluse, etc, qui sont aujourd’hui des bases de départ des troupes et avions français pour la frontière de l’Ukraine. Il n’y a bien que les communistes et les syndicats de classe qui impulseront le travail pratique et réel nécessaire contre les guerres de nos impérialismes.

De l’argent pour la santé et l’éducation, pas pour les canons! Oui à la satisfaction des besoins populaires, non aux crédits de guerres! Contre la vie chère, les pénuries, à bas les spéculateurs et profiteurs de guerre! Non aux guerres de l’impérialisme, oui à la paix fraternelle et durable entre les peuples avec le Socialisme-Communisme!

«Vous les bourgeois, vous faites la guerre pour le pillage ; nous les ouvriers de tous les pays belligérants, nous vous déclarons la guerre, la guerre pour le socialisme!» Tels peuvent être des mots d’ordre des communistes marxistes- léninistes.

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